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TOUR DE FRANCE DES CLUBS : NANTES REZÉ

  • Photo du rédacteur: NRMV_actu
    NRMV_actu
  • 17 sept. 2020
  • 3 min de lecture


L’audace et l’ambition


Auteur d’une belle saison dernière, le NRMV a conservé un noyau dur pour entretenir la belle dynamique, ajoutant cependant une touche physique et technique à son effectif, tout en donnant les clés du jeu à son jeune passeur de 23 ans, Léo Meyer.


Fulvio Bertini est comme tout le monde. A l’aube de cette nouvelle saison, l’entraîneur italien du Nantes Rezé Métropole Volley ne sait pas trop quoi penser. Fulvio est un peu perdu dans l’enchevêtrement des sentiments. Entre une saison dernière terminée à la cinquième place, avec quinze victoires au compteur, qui a allumé la grande lumière et beaucoup d’espoirs dans le camp nantais, une crise sanitaire qui a stoppé net l’aventure, complexifié le recrutement et qui rend aujourd’hui la saison à venir si particulière et très incertaine, le coach nantais a du mal à y voir très clair. Même s’il sait déjà que l’audace et l’ambition guideront assurément les pas du NRMV à la rentrée. « D’abord, sur la saison dernière, ce qui m’énerve, c’est qu’elle se soit terminée trop tôt. On avait un match de moins, on pouvait terminer quatrième et bien figurer en Play-Offs », se désole Fulvio, en contant l’histoire inachevée. « Maintenant, il faut tourner la page et chercher de nouveaux challenges pour la saison prochaine. »

Nantes Rezé s’y est attelé. Avec enthousiasme. Désormais, le NRMV est posé, posté, au plus près du premier cercle de Ligue AM. Sa cinquième place et sa qualification en Challenge Cup (C3), même si le premier tour face à Cannes, dans un duel franco-français, ne lui confère pas à première vue tout l’exotisme et la couleur d’un match européen, ont solidifié le projet et ouvert les perspectives. Même si le staff technique, Fulvio en tête, concède qu’il est bien difficile de viser dès aujourd’hui une quelconque cible pour la saison prochaine. Primo, les effectifs montés ici et là sont de grandes qualités et le championnat promet, sur le papier, une saison de très haut niveau. Ensuite, l’épidémie et les mesures sanitaires en place peuvent chambouler la donne à n’importe quel moment dans l’année. « C’est une saison très particulière, très bizarre, on est dans l’incertitude. Garder les mêmes objectifs que l’an dernier sera vraiment compliqué. Mais on travaille pour ça », résume ainsi l’entraîneur italien.


Pour garder sa place au soleil, le club de Loire-Atlantique a d’abord misé sur une reconduction massive de son effectif. Avec sept joueurs conservés et cinq nouveaux entrants, le NRMV a gardé le fil conducteur, indispensable selon Fulvio. « On a choisi de garder des joueurs clés », insiste le technicien italien, pensant notamment à son pointu slovaque, Peter Michalovic, meilleur marqueur LAM l’an passé et reconduit pour deux ans. « Dans une période d’incertitude, garder des joueurs qui connaissent le championnat, qui connaissent le club, qui connaissent ma façon de travailler, c’est un plus je pense. » Autour d’eux, Fulvio espère avoir trouvé le bon dosage, entre garçons d’expérience et joueurs en devenir pour bâtir une équipe compétitive, renforçant notamment les palettes techniques et physiques à l’aile avec les venues des réceptionneurs-attaquants, Michele Fedrizzi (29 ans), qui sort d’Italie pour la première fois, et le Tchèque Adam Bartos, vu à Tours l’an passé.


Mais la grande audace du NRMV, c’est au poste de passeur qu’elle est nichée. C’est en effet dans les mains d’un jeune talent de 23 ans, Léo Meyer, que Nantes va remettre les clés de son jeu. Mais Léo ne tombe pas pour autant du ciel sur le parquet ! La saison dernière, c’est même lui qui a lancé l’orchestration nantaise en début de championnat quand le Slovène Gregor Ropret était blessé. Pour le seconder, Nantes Rezé a vu aussi jeune, avec l’arrivée dans le groupe de Lucas Groc (23 ans), en provenance de Mende (LBM). Bref, un choix hardi que Fulvio revendique et assume pleinement. « On a fait un pari bien équilibré avec notre passeur, Léo Meyer », assure le coach transalpin. « C’est une audace, c’est vrai. Mais en France, j’entends beaucoup parler des Français qui n’ont jamais la chance de jouer. Un coach italien va donner la chance de jouer à un jeune Français », sourit Fulvio. « Il faut lui donner du temps, il a un parcours à faire. J’ai Léo depuis deux ans, il faut lui donner sa chance. Il faut passer par là. Moi aussi j’ai été un jour entraîneur en chef pour la première fois. C’est un peu la vie. »


Une vie teintée d’audace, de plaisir et d’ambition, que Fulvio insuffle au NRMV depuis la reprise il y a six semaines. Et ce, malgré les petites blessures répétées qui ont retardé le groupe, dans sa dynamique collective et ses automatismes notamment. « On n’a jamais eu la possibilité de s’entraîner à 12 pour le moment. Ça manque vraiment au niveau du rythme, ça ne permet pas de s’entraîner pleinement », regrette Fulvio, qui compte sur la deuxième quinzaine de septembre pour gommer un peu le retard.


 
 
 

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